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En 2001, un projet scientifique, mené
à l'Université Rutgers University, Etats-Unis, sous
la direction de Donald L. McCabe a donné le résultat
suivant :
Une étude portant sur 4 500 étudiants universitaires
a affirmé que 15 % d'entre eux ont soumis des travaux contenant
de larges sections plagiées de moteurs de recherche de documents
ou d'autres sites Web. 52 % ont copié quelques phrases d'au
moins un site Web sans citer la source et 90 % de ceux qui ont utilisé
Internet ont également plagié d'autres sources (matériel
publié à des fins commerciales).
Une autre étude a comparé l'évolution du comportement
de triche dans le temps. Résultat : en 1999, 10 % des étudiants
ont plagié différentes sources issues d'Internet pour
les intégrer dans leurs travaux en prétendant en être
les auteurs. En 2001, ce chiffre est passé à 41 %.
Une étude recensant plus de 1 000 facultés au sein
de 21 universités a révélé une passivité
significative face à un cas suspect de triche. En effet,
un tiers des enseignants ayant pris conscience de la présence
de triche dans leur classe ont ignoré le problème,
préférant ne prendre aucune mesure disciplinaire.
Les étudiants interrogés ont affirmé qu'il
y avait, selon eux, plus de cas de triche dans les classes où
il apparaissait évident que l'enseignant ignorait le problème.
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Une étude originale, décrite dans “ Actions
Do Speak Louder than Words: Deterring Plagiarism with the Use of
Plagiarism-Detection Software* ”, menée par Bear F.
Braumoeller (Université d'Harvard ) et Brian J. Gaines (Université
de l'Illinois à Urbana-Champaign) à l'Université
de l'Illinois en 2000 souligne que se contenter d'avertir les étudiants
qu'ils ne doivent pas plagier n'est pas suffisant pour les en dissuader.
L'une de leurs principales conclusions est la suivante :
“ Avertir les étudiants qu'ils ne doivent pas plagier,
même en termes stricts, s'avère n'avoir aucun effet.
En revanche, leur révéler l'utilisation d'un logiciel
anti-plagiat avant de leur assigner une tâche s'est révélé
remarquablement dissuasif (mais pas absolument parfait toutefois)
”.
* Tiré de “ The Teacher ”, Déc. 2001,
publié sur le site Web de l'Association de sciences politiques
américaines (www.apsanet.org).
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Internet
simplifie la vie des tricheurs. C'est la conclusion de Harald J.
Noah et Max A. Eckstein dans leur livre Fraud and Education paru
en 2001. D'après Noah et Eckstein : « Au fil des années
90, nous avons constaté des cas de tricherie lors des examens
importants de plus en plus nombreux et toujours plus sophistiqués…
Les progrès technologiques de la dernière décennie
ont favorisé l'expansion de ce phénomène en
le rendant plus rapide et plus facile. Internet et l'e-mail sont
aujourd'hui des outils de premier choix pour le plagiaire potentiel.
»
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Une
enquête (1er trimestre 2002) menée en Australie a
contrôlé l'originalité de 1 751 copies rédigées
par des étudiants de six universités, dans 17 sujets.
8 % contenaient "une proportion significative de contenu
plagié d'Internet sans légitimité aucune”.
The Australian, 11septembre 2002.
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Les études
du monde d'enseignement francophone sont plutôt rares jusqu'ici
mais de nouvelles initiatives sont en train d’apparaître,
deux exemples :
D’abord l'initiative de Mme. Michelle Bergadaà, professeur
de marketing à l’Université de Genève,
HEC.
Elle est l’initiatrice du site : Internet:
Fraude et déontologie selon les enseignants universitaires,
ce site «dédié à tous les professeurs,
enseignants et assistants qui refusent de fermer les yeux sur
la fraude pratiquée via Internet et le plagiat des mémoires
et des thèses » a recueilli un nombre impressionnant
de réactions et des commentaires venant d'enseignants aussi
bien que des étudiants.
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Ensuite, le site Internet Thot, ce site axé sur la formation
à distance a, en mai 2005, posé la question «
Sources
dans les travaux scolaires... mieux ou pire qu’avant Internet ? » à leurs lecteurs. La réaction concernant
l’Internet en tant que source d’information ayant un
effet positif sur la qualité des travaux d’étudiants
était en majorité favorable. Cependant, un nombre
non négligeable, 39%, pensait que « Souvent il ne s’agit
que de copie et plagiat… », « Textes et citations
quelconques, superficielles et sorties de leur contexte »
(basé sur 67 réponses).
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