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Non seulement sont la prévention
le et contrôle du plagiat difficilement maîtrisable, mais
il est aussi nécessaire d’accepter que le plagiat, au fond,
constitue une faute, avec des conséquences importantes, non seulement
pour les institutions concernées mais aussi pour le monde en dehors
de la sphère académique. Donc, exagérait-on en disant
que c’est une faute ?
En premier lieu il convient d’examiner l’aspect
juridique
Dans un rapport pour le congrès de l'association suédoise
des enseignants universitaires SULF, Claes Sandgren, professeur en droit
civil, a déclaré ceci : « …il s'agit d'un problème
à la fois juridique et de contrôle. La triche et le plagiat
ne sont plus acceptables car ils sont perpétrés par Internet
et non par des livres ou des magazines, rendant le contrôle extrêmement
difficile et facilitant les « vols » entre étudiants
» (Universitetsläraren, 17/2003).
Un point de vue aujourd’hui représentatif non seulement pour
la Suède mais aussi pour la plupart des pays européens,
prenons la situation en France ou la loi prévoit :
« Toute représentation ou reproduction intégrale ou
partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit
ou ayants cause est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation,
l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé
quelconque. » (Art. L 122-4. du Code de la Propriété
Intellectuelle).
Pourtant, il faut bien préciser que, d’abord rien n’empêche
un étudiant de reprendre une phrase d’un écrivain
et en mentionnant ses sources, il ne commettra pas un acte de plagiat
mais un travail académique normal, et deuxièmement, la loi
s’applique à la contrefaçon, une distinction délicate
mais importante. Une situation souvent illustrée par les mots de
Renouard, « le plagiat, tout répréhensible qu’il
soit, ne tombe pas sous le coup de la loi, il ne motive légalement
aucune action judiciaire que s’il devient assez grave pour changer
de nom et encourir celui de contrefaçon. » (Traité
des droits d’auteur dans la littérature, les sciences et
les arts - 1838).
Il faut bien reconnaître que la question du plagiat ne peut pas
être ignorée car elle se repose une base juridique incontestable,
même si le mode de règlement ne passe, normalement, ni par
la loi, ni par les tribunaux mais par le respect de nos règlements
scolaires et leur mise en application par les enseignants et, les étudiants.
Qualité et Fiabilité Académique
Plus le plagiat est pratiqué, plus il est accessible, constituant,
s'il se répand à grande échelle, une menace pour
la qualité du système éducatif. Cette menace s'attaque,
à son tour, à l'intégrité des universités,
engendrant un ébranlement de la fiabilité que le monde non
universitaire attribue au système éducatif. Par ailleurs,
un diplôme est censé affirmer la connaissance ainsi que l’habilité
spécifique du diplômé, éléments difficilement
associé avec tricherie.
Justice et Égalité
Tricher crée des relations déloyales entre les tricheurs
et les étudiants honnêtes, dans la mesure où, une
fois leurs études terminées, tous se retrouveront sur le
marché de l'emploi à la recherche de postes attrayants.
Environnement de Travail
Le plagiat constitue également un problème d'environnement,
dans la mesure où il est très déplaisant pour l'enseignant
non seulement de découvrir que ses étudiants trichent, mais
également d'affronter le plagiaire, surtout si le professeur manque
de preuves irréfutables. La situation inverse est évidemment
aussi pénible, car un étudiant soupçonné de
plagiat n’a pas forcement la possibilité de faire appel à
une méthode impartial pour prouver son innocence.
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